L’histoire de Vox Low, dans les grandes lignes : des parisiens fans de disco et de punk qui ont tenté leur coup, sous le nom de Think Twice, pendant cette période hystérique de la French Touch parisienne au début des années 2000. Ce mouvement, qu’on nous a vendu à l’époque comme une révolution musicale inédite au pays de la baguette et du saucisson, s’est avérée n’être qu’une escroquerie bling-bling digne de Rocancourt : quoique tu fasses, à la fin, c’est toujours les bourgeois qui s’en sortent. Malgré des bagages solides, la musique de Think Twice n’a pas trouvé d’écho à l’époque. 2018, les temps ont changé : fini le disco hédoniste de droite, on range ses disques de Donna Summer ; l’heure est à l’urgence punk, au Krautrock dépressif et squelettique ainsi qu’à la grande hypnose chamanique. C’est désormais sous le nom de Vox Low que cette bande officie. Occultisme pop, passion du Christ et vision synthétique du monde s’unissent dans leur dernier opus signé chez Born Bad Records, label à l’attitude effrontément rock’n’roll. Un disque sombre, vénéneux, nihiliste et érudit. Une certaine idée de la modernité.
Rob Hall a débuté sa carrière à la Techno Night Megatripolis qui se tenait chaque semaine au légendaire London Heaven. La première de ses nombreuses apparitions avec Autechre s’est déroulée à l’été 1992. Rob Hall devient DJ sur la plupart des tournées du duo Warp au cours des 12 dernières années, de leur tournée Tri Repetae en 1995 (leur premier album) aux concerts Confield, Untilted, Quaristice et plus récemment aux tournées d’Oversteps World (Europe, États-Unis et Japon). A partir de 1995, il est résident et participe à de nombreux événements dans les clubs de Manchester. Contribuant à l’esprit collectif qui a fait avancer la scène dans sa ville natale, il y invite des artistes qu’il admire et respecte tels que Aphex Twin, Plaid, les Boards of Canada, Squarepusher et le Berlin’s Pole. En 2001, il est le résident du Static à New York et entame des tournées aux USA. Depuis, Rob a acquis une réputation internationale, jouant aux quatre coins de la planète dans de petites salles ou à l’inverse de gros festivals. Il a contribué à de nombreuses productions, remixes et live sets dans le cadre du projet Gescom ; un collectif qui comprend une gamme variée de producteurs, de Russell Haswell d’Autechre et Mego à Andy Maddocks de Skam Records, en passant par Darrell Fitton (Bola) et Mike Williamson (Made). Ce regroupement est également l’épine dorsale de Skam Recordings.
Joasihno fait ses premiers pas en 2009. Projet solo de Cico Beck (né en 1984 à Eichstätt en Allemagne), les premiers EP -superposition de boucles de voix, de guitares folk et de sons électroniques et acoustiques -sont auto-publiés. Depuis 2010, Beck joue en live en duo avec le batteur Nico Sierig de Missent To Denmark. Invités à rejoindre en tournée les frères Notwist, Micha et Markus Acher, ces derniers signent l’album « A Lie » (2013) des Joasihno sur leur label Alien Transistor. En 2015, Cico Beck remplace Martin Gretschmann dans The Notwist. Il initie également d’autres projets musicaux comme Aloa Input, Ms. John Soda, You + Your D. Metal Friend, Spirit Fest. Alors que les deux premiers albums de Joasihno étaient basés sur des structures pop traditionnelles, essentiellement axées sur la folktronica basée sur la chanson, les œuvres rassemblées sur ce troisième volet, « Meshes », sans paroles ni chants, s’avèrent beaucoup plus spontanées, expérimentales et abstraites. Si la plupart des morceaux nient les structures et les règles de la composition pop, ils interagissent toujours avec elle - parfois par un clin d’œil, parfois dans un profond désir de destruction. Ce dernier album évoque Four Tet, Moondog et un Nils Frahm revu et corrigé.
Dans la banlieue est de Paris, Too Smooth Christ cuisine tranquillement sa musique teintée de house et d’ambiant sous son lit en mezzanine. L’année 2017 aura été bien chargée pour TSC, puisqu’il aura trouvé le temps de sortir 5 eps et un LP. La livraison ayant commencé par un disque doux et romantique sur le jeune label parisien qui monte nommé Ville Nouvelle, suivi de près par Cleopatra’s Secret Diary sur Fuego International, label d’Eliott Litrowski et Krijka, et en septembre In Search of the Dog Scepter sur le label underground rennais Lost Dogs Entertainment ainsi que Hello Jodie, deuxième disque de l’aventure Supergenius Records, à laquelle il a pris part à l’invitation de son compère Dj Koyote en 2015. Il sort ensuite un 5 titres (Violet 29), en hommage à son Finistère natal sur le label amsterdamois Kalahari Oyster Cult conduit par Rey Colino, et enfin Un LP, Angels & Voices sort sur le label français Nocta Numerica. Après une prmière moitié d’année partagée entre les lives et le travail en studio, il sortira fin juin 2018 son prochain maxi « With You In Mind » sur Supergenius Records. Suivi à la rentrée d’un ep chez Magic Dancer, label conduit par Pasteur Charles et Enora Pellerin ainsi qu’un 4 titres sur le label de Damiano Von Erckert, AVA.
Capable de faire danser une armada de danseurs hip-hop comme de retourner un dancefloor de techno heads averties, Céline séduit et se voit invitée aux platines des meilleurs clubs et lieux insolites de la capitale ou autres soirées d’ici et d’ailleurs… Le Rex Club, la Concrete, le Batofar, la Station Gares des Mines, la Java, le 6B, le PériPate, le Glazart, le Point Ephémère, Mains d’Œuvres, le Wanderlust, les Nuits Fauves, les Grands Voisins, le Zéro Zéro, le Chalet Club à Berlin, L’Antipode à Rennes ou encore la Gare Saint Sauveur à Lille… les collectifs BP, District Factory, Microbulle, Microclimat, La Dynamiterie, Polychrome, Pardonnez-Nous, Apéro Bpm, Troffea, CadyWild, etc… ont ainsi déjà accueilli ses sets 100 % vinyle. Céline poursuit avec une énergie communicative son but premier : celui de partager le son qu’elle aime. Le projet Technorama prend racine il y a 11 ans avec ses soirées, co-organisées avec DJ Jee, qui font danser la capitale au son d’une techno exigeante et généreuse, avec des résidences dans les clubs emblématiques (Rex Club, Batofar, Machine du Moulin Rouge), mais aussi avec des soirées aux quatre coins de Paris, en province ou à l’étranger, des voyages et des line-up toujours aussi passionnés. Technorama a commencé ses soirées avec des noms tels que Juan Atkins, Rolando, Aux 88, Dj Bone, Derrick May, Kenny Larkin… pour ne citer qu’eux. Mais ses programmations font également la part belle à tout ce renouveau et ces (re) découvertes qu’elles soient électro, techno ou house : Delta Funktionen, Efdemin, Rrose, Dj Stingray, Mike Dehnert, Rod, Xhin, Tripeo, DVS1… sans oublier des français comme Zadig, Marcelus ou Voiski. Son parcours de fervente diggeuse la conduit logiquement à fonder son label Technorama Records en 2012, toujours avec DJ Jee, qui accueille ainsi les productions remarquées de Jonas Kopp, Stephen Brown, Keith Tucker & Blacktony, Delta Funktionen, Bleak, DynArec, Skat, Samuli Kemppi, Tripeo, Literon ou Sawlin, etc… On lui doit également la fameuse série’The Classic Series’, projet de rééditions de vieux titres coup de cœur et de secret weapons, classiques ou raretés, avec des artistes comme Terrence Parker, K-Alexi, Mr.De’, Jay Denham ou Roy Davis Jr.