Muse privilégiée des artistes depuis toujours, le paysage se définit avant tout par le regard et son époque.
En effet, cette étendue spatiale naturelle ou contrôlée par l’homme est une prise de vue depuis un point subjectif qui s’est offerte à l’interprétation des créateurs selon l’évolution de la science et de l’esthétique (ou théorie du beau).
Ainsi l’arrivée de la perspective bouleverse son agencement sur toile par lignes de fuites. Puis, la peinture de paysage a rendu hommage aux éléments, célébrant la beauté d’une nature entendue comme un agencement de formes, de couleurs et de matières.
Pourtant, la mise en image du paysage est intimement liée à une évolution industrielle dont on ne cesse de souligner les menaces qu’elles représentent pour la nature. L’omniprésence de ces messages d’alerte est aujourd’hui si grande qu’au caractère purement contemplatif du paysage peuvent se mêler désormais des sentiment d’anxiété ou de nostalgie.
Grâce aux avancées des techno-sciences, nous disposons d’une compréhension et d’une maîtrise de la nature jusqu’ici inégalée, alors même que la menace que nous faisons peser sur elle est au plus haut.
Au travers de 23 formes plastiques, visuelles ou interactives, les 17 artistes invitent à la contemplation d’une nature contrôlée ou sublimée en jouant avec les éléments qui la constituent : couleurs, lumières et mouvements.
On plongera son regard dans des paysages miniatures, on explorera les couleurs cachées des nuages, on arpentera des forêts inquiétantes, on déclenchera un tremblement de terre au soin de sa voix...
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